Interview Chou à la Clem

Voici Clémence, dit Chou à la Clem, qui a 19ans, étudiante en communication visuelle et design graphique, qui va aujourd’hui nous faire découvrir sa passion !!!

Quelques œuvres de Clémence :

Dessin chouDessin chou 2dessin chou 3

Les Idéastes: Quand et comment t’es venu cette passion pour le dessin ?

Clémence: Ma maman est graphiste-illustratrice donc depuis toute petite je baigne dans un environnement créatif. Elle m’emmenait à des exposition, me laissait l’imiter quand elle travaillait, me prêtait son matériel, me faisait faire plein d’activités créative et m’a toujours encouragé dans cette voie du coup je pense que cela a beaucoup joué et c’est assez naturellement que j’ai développé un goût prononcé pour les choses artistiques. Quand on aime une activité on progresse plus vite, et inversement on a tendance à aimer les activités où l’on progresse vite 😉

L.I: As-tu déjà pris des cours de dessins ?

C:Petite non jamais. Je ne me souviens pas non plus que ma mère ait réellement tenté de me donner des cours, elle a préféré me laisser appréhender les choses à ma manière.
J’ai principalement appris en essayant de dessiner mes poupées barbies et, plus tard, en m’inspirant des manga et BD que je lisais.
Les premiers cours de dessins que j’ai suivi sont ceux imposés par la Manaa (Mise à Niveau en Arts Appliqués), passage obligatoire quand on veut continuer une formation artistique et qu’on n’a pas fait le Bac ST2A. J’y ai suivi des cours de modèle vivant, de perspective, de croquis d’extérieur, d’étude documentaire… Tout ça est très académique et pas créatif du tout puisque c’est uniquement de l’observation, mais extrêmement bénéfique pour progresser par la suite.

L.I: Quels thèmes abordes-tu ?

C:Mes thèmes de prédilection sont des univers qui me parlent et m’inspirent. Parmi eux on compte l’univers old school du tatouage, tout ce qui est vintage (ambiance année 50-60), les graphisme et la typographie des vielles affiches, les ambiances tropicales et estivales, l’univers marin et la mer en générale (en bonne Bretonne que je suis), la culture rockabilly et underground, et l’ambiance road trip de l’ouest américain. La culture amérindienne me fascine, en particulier la dimension magique et spirituelle qui s’y prête. Enfin, comme énormément de gens de ma génération, j’ai baigné dans la culture manga/japan alors forcément il en résulte quelques influence. Mon intérêt porte surtout sur les estampes (Je voue une fascination sans borne à Hokusai) et sur le japon traditionnel et folklorique, ainsi que les motifs de kimono. Pour finir, je suis animée par quelques convictions féministe. Cela peut se ressentir dans mes dessin car j’essaie de valoriser l’image de la femme en dessinant des figure forte, assumée et indépendante, sensuelles mais pas sexuelles, à l’aise avec leur corps, pleines de messages positifs.

L.I: Qu’utilises-tu comme matériel ?

C:Mon outil fétiche est ma tablette graphique et les logiciels Photoshop et illustrator. C’est pratique car peu couteux en matériel et modifiable à souhait. En revanche j’aime beaucoup revenir à des technique plus traditionnelles telles que l’aquarelle, le rottering, l’encre de chine ou les crayons de couleurs gras.

L.I: Fais-tu plus du dessin ou de la peinture ?

C:Je ne fais pas beaucoup de peinture, j’ai dû en faire beaucoup pour les cours en manaa mais ce n’est pas ce que je préfère, je ne suis sans doute pas assez patiente pour ça ahah ! Je préfère utiliser mon temps à travailler et aboutir le trait, plutôt que la texture

L.I: Peut-on te commander des œuvres ?  En vends-tu certaines ?

C:Il m’arrive régulièrement de réaliser quelques commandes de portraits stylisés, de bannières de blog et d’illustrations pour des livres, Autrement je mets quelques originaux en ventes sur ma boutique, et y vend également quelques objets réalisés de mes petites-mains (carte-postales, fanzine, tote bag peints-main…etc)

L.I: Quel est le dessin dont tu es le plus fière et celui où tu as passé le plus de temps dessus ?

C:J’aurai beaucoup de mal à répondre à cette question car, comme beaucoup de créatif, je suis une éternelle insatisfaite. Il n’y a absolument aucun dessin que je puisse regarder en me disant « cool, je l’ai bien réussi celui-ci ! », il y a sans arrêt des partie que j’aimerai améliorer, qui ne sont pas comme je l’avait escompté. C’est à double tranchant parce que c’est une attitude parfois très fatigante, de se remettre en question inlassablement, mais c’est aussi comme ça qu’on se pousse à sans cesse s’améliorer

L.I: Participes-tu à des conventions, des salons ou des rencontres ?

C:Oui ! Depuis cette année je me suis mise à participer à des convention en tant qu’exposante amateure et j’adore ça ! L’ambiance conviviale, les échanges toujours agréables avec les visiteurs et les autres amateurs… on crée plein de liens. Je serai notamment à Art to Play (Nantes) en novembre, Anger BD en décembre, et peut-être la Japan Expo (Paris) en juillet.

L.I: Un petit conseil en dessin pour finir ?

C: Ce n’est pas toujours facile et on peut vite se décourager, même les meilleurs ! Simplement je dirai que comme toute activité, il faut commencer par le commencement. Quand on commence le ski, on ne va pas directement effectuer parfaitement des pistes noire et des half pipe. On commence tranquillement par la piste verte, parfois on tombe mais ce n’est ps grave on se relève et on continue.

Le dessin c’est pareil, il faut être patient et accepter de commencer par les base. C’est de l’entraînement, la main et le regard s’affûtent au fur et à mesure. Il est important de s’appuyer sur l’observation, c’est la clé de tout si je puis dire. Prenez le temps d’observer ce qui vous entoure, comprendre comment les choses sont faites et s’articulent. Dessinez les gens autour de vous, observez votre propre corps dans un miroir pour en saisir les proportions. Et si c’est raté, ce n’est pas grave : prenez une feuille, recommencez et persévérer. Vraiment, il n’y a pas de « talent » dans ce domaine, pas de gens doués et d’autres non. Tout n’est qu’une question d’entrainement, de patience et de persévérance. Vous pouvez aussi prendre modèle sur de dessinateurs que vous aimez mais surtout n’oubliez jamais de citer vos sources et soyez honnêtes (c’est du plagiat sinon).

Merci beaucoup Clémence de t’être vraiment investie dans cette interview 😉

Quelques petits liens pour retrouver Chou à la Clem sur internet:

Sa page Facebook: https://www.facebook.com/ChoualaClemArt?fref=ts

Son blog: http://chou-a-la-clem-art.blogspot.fr/

Son compte Tumblr: http://choualaclem.tumblr.com/

Son compte Instagram: http://instagram.com/chou_a_la_clem

Les différentes boutiques: http://society6.com/choualaclem et http://choualaclemshop.tictail.com/

Enfin, pour lui poser des questions, voici son compte Ask: http://ask.fm/ChoualaClem


Une réflexion sur “Interview Chou à la Clem

Laisser un commentaire